Je ne peux résister de vous faire partager le courriel d'une maman, émue tout comme nous, lors de ce spectacle de grande valeur.
Le voici :
Il y a longtemps qu’une chorale ne s’était pas
constituée à l’école de la Plaine.
Cette année elle renaît.
Nous y sommes allés en pensant
que nous assisterions à un moment tendre à voir et écouter les enfants dont la
nôtre. Ces enfants qui grandissent, changent…
Que ce serait forcément bien
malgré d’indéniables défauts sans importance…
Bien parce qu’une chorale
d’enfants c’est toujours beau et touchant.
Alors ils étaient là, tous.
Ils m’ont semblé très fiers de
chanter ensemble pour nous.
Dès le début c’était à l’unisson.
Madame Oriol, devenue chef de
chœur avait belle allure, scandant d’un juste rythme la mesure et cela avec
grâce. C’était déjà beau. Madame Mauvignant accompagnant les chants de son
investissement total et habituel.
Nous, parents, nous étions déjà
ravis. Nos voisins semblaient l’être tout autant. Les caméras et les
smartphones envahissaient notre horizon car rien ne devait être perdu de ce
beau moment.
Les enfants s’appliquaient, étaient
à fond comme on dit ! Un bel ensemble !
J’avoue que j’attendais aussi
avec curiosité le moment ultime dont j’avais eu vent : l’extrait de
l’opéra de Bizet, « Carmen », chanté par les enfants et par Anne-Sophie Domergue,
maman de l’un d’entre eux et artiste lyrique.
J’avais depuis longtemps envie de
l’entendre, la rencontrant parfois à la sortie de l’école. Son regard intense
toujours bienveillant me faisait apprécier beaucoup nos petits
« coucous » brefs au moment de récupérer nos enfants respectifs en
fin de journée scolaire.
C’est alors que je la vois,
belle, droite et palpitante, entrer en
scène, face à nous, public de parents.
Sensible comme on peut vite la
percevoir, je l’ai ressentie émue de ce moment si particulier. Elle qui
pourtant connait le trac de la scène, les enjeux exigeants que cela induit.
Elle m’a semblé entrer de la même façon « en scène » pour chanter avec
tous ces jeunes enfants sans doute touchée par ce moment hors du commun qu’elle
allait nous offrir avec tous les enfants de La Plaine.
Dès les premiers instants, j’ai
été saisie par une force douce qui émanait de cet ensemble.
Les enfants ont tout donné dès
les premières notes. Ces enfants venus de tous les horizons culturels, réunis
par ce moment où ils ont été parfaits, pour chanter un des plus grands airs d’opéra
du patrimoine musical français.
Par l’art, et la musique en
particulier, tous unis, loin des préjugés de toutes sortes.
La voix d’Anne-Sophie, je l’ai
enfin entendue… intériorisée et subtile, elle monte et se dévoile avec des
nuances aux couleurs multiples. Elle vibre, cette voix, pas seulement d’une
belle technique au service d’une belle voix, mais aussi de la sensibilité et de
la générosité talentueuse de la grande artiste qu’est Anne-Sophie Domergue.
Il y en a des artistes capables
de beaucoup de choses, possédant une grande technique. Il y en à moins qui
soient capables d’utiliser leurs talents pour servir une âme qui s’exprime et
pour entrainer toute une école dans un moment magique de grande beauté.
J’ai senti les parents très attentifs, certains
frissonnants tout près de moi.
J’étais parcourue d’émotion. Une émotion faite
de ce tout incroyable auquel j’assistais là et que m’offrait l’école de La
Plaine, les enfants et Anne-Sophie.
J’ai dû retenir mes larmes
pourtant faite de joie et de plaisir.
Les belles choses ne sont pas
celles qu’on nous serine dans les médias. Les belles choses ressemblent à cette
chorale du 31 mai.
Qui doit-on remercier d’avoir osé
nous faire vivre cela ?
Je suppose Madame Colinet, la
directrice, les enseignantes et les enseingnants des enfants, Madame Oriol ,
Anne-Sophie et tout ceux que je ne connais pas qui ont participé à l’élaboration
de ce partage.
J’espère que cette chorale
poursuivra son chemin car les enfants rayonnaient, que la magie était au
rendez-vous et que nous avons tous besoin de ces moments, humainement,
d’exception.
C’est ainsi aussi que les
souvenirs des enfants seront ponctués de parenthèses douces face à l’exigence moderne
que connaissent déjà leurs jeunes vies.
Merci à tous et bien entendu
particulièrement aux enfants et à Anne-Sophie Domergue.
Anne Sillinger
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