Madame,
Monsieur,
Vous
attendez
beaucoup de
l’école de votre enfant et y
mettez beaucoup d’espoir.
Nous aussi, enseignants, sommes très engagés pour sa réussite. Or,
comme le rappelle la récente actualité, si
l’école ne peut régler à elle seule tous les problèmes de la
société, elle doit bénéficier des moyens nécessaires pour bien
faire ce qu’on lui demande.
Pour acquérir
de nouvelles connaissances et poursuivre sa scolarité, votre enfant
a besoin d’un cadre propice.
Or,
aujourd’hui, la grande priorité promise à l’école primaire
n’est pas au rendez-vous. Alors
que le nombre d’élèves par classe est toujours l’un des plus
élevés d’Europe et que
notre école a vu plus de
25 000 postes supprimés
entre 2007 et 2012, seulement
2 511 postes d’enseignants vont être créés à la rentrée
prochaine.
Ces
créations seront donc insuffisantes pour ouvrir de nouvelles classes
partout où c’est nécessaire, mais aussi pour
réduire leur taille afin de
favoriser
la réussite scolaire de vos enfants. L’école n’aura pas
assez de postes pour prendre en charge les élèves en difficulté
(RASED), combler
le manque de remplaçants
et déployer le dispositif « plus de maîtres que de classes ».
De plus, toutes
les écoles qui devraient
être classées en éducation prioritaire, ne pourront l’être,
faute de moyens.
Dans le même temps, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) s’inquiète de la faible rémunération des enseignants français recrutés à Bac + 5 ainsi que de la dégradation de leurs conditions de travail et de la quasi-disparition de leur formation. Or, tous les systèmes éducatifs européens qui progressent ont mis l’accent sur la formation pédagogique et les salaires de leurs enseignants et non sur les rythmes scolaires.
Voilà
pourquoi, le
mardi 3 février, les enseignants ont fait grève.
Nous comptons sur votre compréhension et sur votre soutien.
Les
enseignants grévistes
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